Immersion au Printemps des Sports Equestres
Le Mag'Equestre vous emmène pour la première fois, en immersion. Dans ce long et riche reportage, vous allez partir à la découverte d'un des rendez-vous les plus importants de l'année: le Printemps des Sports Equestres. Une semaine de grands sports qui débute par le complet puis par le dressage pour finir sur l'incontournable saut d'obstacle. C'est donc une semaine enrichissante remplie de sacres car oui! Il y a en un seul évènement sportif les Masters et les Internationaux. On retrouvera aussi le para dressage. Toute cette organisation est dirigée par l'institution GL Events qui n'est autre que la société qui organise les Jeux de Paris.
Un Complet à la hauteur des Jeux !
Le test de Dressage
L'épreuve de dressage du Complet a été courue ce mardi 23 avril. Dès l'aube, les complétistes étaient en mouvement afin de se battre pour terminer au plus haut du classement provisoire. Alors que de nombreux cavaliers ont opté pour le CCI 4 étoiles long de Saumur. Il y a eu 28 cavaliers qui ont préféré venir sur ce si bel évènement. Au terme de cette épreuve, qui a vu pas moins de 6 nations en compétition. C'est le cavalier français Nicolas Touzaint en selle sur Fibonacci de Lessac*HDC qui a pris la pole position. Il livre ses impressions "à chaud":
"Je suis très satisfait de mon test de dressage. Je suis accompagné de deux très bons chevaux que je fabrique pour l’avenir. L’un a huit ans, Gauguin du Busson (4e après le dressage, ndlr), l’autre neuf, Fibonacci de Lessac*HDC. Ce sont deux cracks chevaux et j’ai la chance d’avoir des propriétaires qui me font confiance ; je peux fabriquer ces chevaux tranquillement.
Je suis très heureux de revenir courir un concours complet ici, sur le Grand Parquet de Fontainebleau. Pendant de nombreuses années, nous avions la chance de venir tous les ans courir une magnifique épreuve. Si par le biais de GL Events Equestrian Sport et de cette semaine du Printemps des Sports Équestres, nous pouvions retrouver un beau concours, pérenne, ce serait formidable. D’autant qu’en termes d’organisation, nous n’avons pas grand-chose à envier à des concours comme Aix-la-Chapelle par exemple. C’est un régal d’évoluer dans de telles infrastructures, sur un site de haut niveau."
Le cross s’annonce bien. Il y a trois gués bien regardants. Selon moi, les principales difficultés se trouvent là. C’est aussi très chouette, pour les cavaliers et les spectateurs, d’organiser le départ et l’arrivée sur le Grand Parquet. Le sol a l’air très bon : des efforts ont été faits pour sabler. En bref, tout se présente très bien."
Derrière lui, un autre français, Thomas Carlile avec son Darmagnac de Béliard qui a renoncé au Jeux Olympiques. Enfin, c'est l'Allemande Anna Lena Schaaf et son Fairytale qui complètent le podium. Dès cet après-midi, les cavaliers devront continuer à se battre pour garder la position qu'ils occupent.
Maintenant, place au cross !






Le test de Cross
En cet après-midi d'avril, à Fontainebleau a eu lieu le test de cross. Un parcours dessiné par Pierre le Goupil qui sera aux commandes de cette disciplines lors des Jeux. Cette épreuve compte pas moins de 22 obstacles et 32 efforts, long de 3, 5 kilomètres environ pour un temps idéal de 6 minutes et 18 secondes. Nous retrouvons un top 10 presque que français. Le couple à la tête du leadership n'a pas changé. C'est ainsi Nicolas Touzaint et son formidable Fibonacci de Lessac*HDC qui garde la tête. Ils sont suivis de prêts par Thomas Carlile et Darmagnac de Béliard. Nous avons donc ainsi les deux premiers de cette épreuve. Mais, un cross fait souvent bouger le classement car l'Allemande n'est plus sur la dernière marche du podium. Nicolas Touzaint est en forme puisqu'il a deux de ses chevaux sur les 3 premiers. Vous avez bien lu, grâce à un maxi de sa part avec son second cheval Gauguin de Buisson âgé de 8 huit ans seulement, le français a su se placer à la troisième place du classement provisoire. Il nous livre ses ressentis:
"Fibonacci et Gauguin ont déjà couru des CCI 3*-S. Fibo est déjà bien confirmé sur ce niveau ; Gauguin ne l’est pas tout à fait encore. Il partait en ouvreur du test, nous n’avions pas encore les retours de la piste. Mais c’est un cheval assez sûr sur le cross et je le sentais en bonne forme : j’ai alors pu avancer et respecter le temps imposé. Fibonacci a un an de métier en plus ; nous étions en tête à l’issue du dressage et je voulais essayer de rester à cette place. Il a très bien couru », a expliqué le cavalier à l’issue de l’épreuve."
Une épreuve qui s’est déroulée dans des conditions sportives, organisationnelles et météorologiques optimales : « Tout s’est passé comme nous l’avions prévu. Les gués, comme nous le pressentions, constituaient les principales difficultés. Le temps imparti était réalisable même s’il fallait tout de même « se bouger ». Le terrain était très correct. La météo a été parfaite, sans chaleur, ce qui a permis aux chevaux de très vite récupérer. »
Demain, aura lieu le saut d'obstacle, encore une fois Nicolas Touzaint, nous présente ses ambitions:
"Fibonacci et Gauguin sautent correctement mais ils peuvent tout à fait renverser une barre, comme tous. Une fois encore, ils n’ont pas énormément d’expérience. De plus, nous évoluons, ici, à Fontainebleau, dans un environnement de haut niveau, au milieu des tentes et des drapeaux : nous l’avons vu sur le dressage ce matin, cela peut un peu déstabiliser certains chevaux. Je reste donc prudent. Mon objectif est évidemment d’aligner deux parcours parfaits, mes chevaux en sont capables, mais la faute peut rapidement arriver. Toutefois, je n’oublie pas que ces deux chevaux sont là pour apprendre et continuer à progresser, et moi à apprendre à les connaître."
Une épreuve qui s'annonce redoutable car si Nicolas Touzaint fait une seule faute avec un de ses deux chevaux, soit Thomas Carlile, soit Karim Florent Laghouag en selle sur Dream de Viève graviront les échelons pour atteindre le sommet.
Le test final, le Saut d'Obstacle
Après avoir passé la seconde inspection, les complétistes se sont retrouvés pour une ultime épreuve. Le test de l'hippique nomme donc à la fin le vainqueur du CCI 3 étoiles court. Un parcours signé Gregory Bodo qui officiera lui aussi aux Jeux de Paris. Il a créé un parcours de 11 obstacles pour 14 efforts. Après cette dernière épreuve, le couple sacré est Nicolas Touzaint et son Fibonacci de Lessac*HDC. Le couple a gardé, le leadership depuis le début de la compétition. Tout comme Thomas Carlile qui a réussi a garder la seconde position avec Darmagnac de Béliard. Pour finir sur le podium, déjà gagnant de cette épreuve, il est cette fois ci accompagné de Gauguin de Buisson. Le vainqueur nous confie ses émotions:
« L’objectif est atteint ! Fibonacci et Gauguin sont deux chevaux dans lesquels je crois beaucoup. Ils sont en pleine fabrication pour l’avenir. Je trouvais intéressant de venir au Printemps des Sports Équestres, sur un site extraordinaire, pour donner de l’expérience à ces chevaux, sur une carrière qui permet un vrai travail pour la suite, avec des drapeaux, des tribunes, des écrans dans les coins. On est vraiment dans le cadre d’un grand concours. J’espère que nous aurons l’occasion de revenir les années prochaines, pour de nouveau bénéficier de cette organisation. Sylvie Robert (présidente de GL events Equestrian Sport, organisateur du Printemps des Sports Equestres, ndlr) m’a indiqué que c’était effectivement un projet auquel elle réfléchissait. Je vois vraiment l’avenir de notre discipline dans des événements comme celui-ci, pluridisciplinaires, sur lesquels nous pouvons correctement travailler et, notamment, accueillir nos sponsors et propriétaires dans un bel environnement, dans de très bonnes conditions, de façon à ce qu’ils trouvent du plaisir et un intérêt. »
Derrière lui, Thomas Carlile conclue cette immersion dans la discipline du Complet:
« J’ai adoré ce concours. Dès la première édition (qui n’accueillait alors que des épreuves de saut d’obstacles, nldr), je n’avais entendu que des éloges. Et je le reconnais : j’ai eu l’impression d’être à Aix-la-Chapelle ! Il y a de l’ambiance, il y a de l’histoire sur ce site du Grand Parquet, ce qui crée une âme et donne l’envie. Le niveau est très élevé. Le concours complet a besoin de tels événements, pluridisciplinaires. Le potentiel est énorme. J’aime l’idée d’un rendez-vous qui réunit les élites et je crois que l’organisation a d’ores et déjà de nombreuses idées pour la suite. C’était vraiment très agréable de pouvoir faire partie de cet événement. »
Le Para Dressage, à l'international !
Une répétition au dressage olympique !
Nouveauté 2024 dans le riche programme du Printemps des Sports Équestres, le paradressage et son CPEDI 3* lançaient cet après-midi la semaine de grand sport annoncée jusqu’au 28 avril sur le Grand Parquet de Fontainebleau. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les stars mondiales sont DÉJÀ au rendez-vous !
Elle domine la discipline en Grade IV depuis dix ans. Assez logiquement, la Néerlandaise Sanne Voets s’impose dans ce premier test du CPEDI 3* du Printemps des Sports Équestres, aux commandes de son hongre de seize ans, Demantur RS2 N.O.P.. Ensemble, les deux partenaires repartaient couronnés d’or des derniers Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo en 2021 et des Championnats du monde de Herning en 2022 ; ils sont également membres de l’équipe championne d’Europe en titre. Sur la note de 75.667, ils devancent l’Américaine Kate Shoemaker associée à Vianne (74.417) et le Français Vladimir Vinchon, en selle sur Pegase Mayenne (71.583).
Autre grande dame du paradressage mondial, la Belge Michèle George remporte le test du jour en Grade V, associée à sa jument de quatorze ans, Best of 8, avec laquelle la cavalière est tout simplement championne d’Europe, championne du monde et championne paralympique en titre. Grâce à sa performance jugée à 73.000, le couple devance deux formations françaises : Peggy Neger sur Bretzel des Fééries, deuxièmes avec 69.385, et Lisa Cez et son Stallone de Hus, troisièmes à 66.974.
En Grade I, la Française Marie Vonderheyden, tout juste rentrée de plusieurs semaines aux Etats-Unis, où elle remportait notamment le Grand Prix Freestyle du CPEDI 3* de Wellington et terminait deuxième de celui d’Ocala, s’impose sur son hongre de onze ans, Bombastic d’Arion, avec la note de 69.042.
Transfuge du… reining, le dressage de l’équitation western, l’Américaine Fiona Howard détrône, en Grade II, la star autrichienne Pepo Puch qui domine la discipline depuis le début des années 2010 et qui doit « se contenter » aujourd’hui de la deuxième place, deux points derrière la leader. En selle sur Jagger, un hongre de douze ans, la cavalière quitte la piste du CPEDI 3* du Printemps des Sports Équestres avec l’excellente moyenne de 75.207.
Les États-Unis, la nation forte du paradressage mondial, place une deuxième cavalière en tête de ces premiers tests : en Grade III, Rebecca Hart, sur la jument de seize ans Floratina, devance la Française Chiara Zenati, vice-championne d’Europe en titre, grâce à la note sans appel de 75.333. Pour leur deuxième saison ensemble, Rebecca et Floratina continuent sur leur lancée victorieuse de 2023. Elles avaient notamment remporté les CPEDI 3* de Stadl Paura en Autriche, de Budapest et de tous les concours américains auxquels elles avaient participé.
Le paradressage intègre différents handicaps (locomoteur, sensoriel et cérébral) et permet à tout cavalier handisport de concourir sur des reprises adaptées à ses capacités et son niveau technique, face à d’autres cavaliers présentant le même profil de handicap. Les capacités à gérer les différentes allures du cheval et à réaliser techniquement les différents mouvements de dressage justifient un système de classification mis en place par la Fédération Équestre Internationale, avec la volonté de garantir l’égalité des concurrents. Au cours de la classification, trois domaines sont évalués : la puissance musculaire, l’ampleur des mouvements articulaires, et la coordination. A l’issue des tests d’évaluation, le degré de compétition, nommé « Grade », dans lequel le cavalier pourra concourir est déterminé. Le Grade I caractérise les handicaps les plus importants, le Grade V les handicaps les plus légers.
La première édition du CPEDI du Printemps des Sports Équestres, Concours para-équestre de dressage international, labellisée 3* soit le plus haut niveau dans la hiérarchie des concours internationaux, se poursuit demain, mardi.
Les festivités débutent !
Les festivités débutent !
Clap de fin sur la première édition du CPEDI 3* du Printemps des Sports Équestres, sur le Grand Parquet de Fontainebleau. Ce matin, les cavaliers de paradressage déroulaient leurs dernières reprises, en musique, à l’occasion des Grands Prix Freestyle. L’occasion pour chacun de se confronter une nouvelle fois à une concurrence sérieuse, américaine notamment. En grade I, la tricolore Marie Vonderheyden tire son épingle du jeu.
La parole aux vainqueurs
Grade IV - Kate Shoemaker (en selle sur Vianne). USA. 78.385
« C’était la première fois que je concourais en France. Ça a été une sacrée expérience, je dois bien le reconnaître ! D’autant plus incroyable que les Jeux olympiques et paralympiques se courront dans quelques semaines à quelques kilomètres de là : c’était très particulier pour moi ! Ce concours faisait presque office de test event, et le site était déjà bluffant ! Tout était organisé de façon à ce que nous nous sentions en configuration paralympique et Fontainebleau constituait une excellente préparation pour Paris 2024. Bien sûr, nous ne savons pas encore qui sera de la partie cet été, le chemin est encore long avant la sélection américaine en juin, mais je considère le Printemps des Sports Équestres comme une étape importante. »
« Vianne est une jument née aux Etats-Unis et c’est une fierté particulière, pour une cavalière américaine, de pouvoir monter un cheval issu de l’élevage américain. C’est la première fois que cela m’arrive d’ailleurs. Je parle d’une jument, mais son comportement n’a rien de celui d’une jument (rire) : rien ne l’ennuie jamais, et j’adore être en selle sur Vianne, qui me facilite absolument la tâche et rend tout tellement fun. Nous évoluons ensemble seulement depuis janvier, ce n’est que la deuxième compétition à laquelle nous participons. Elle n’a que huit ans, notre couple est encore tout jeune, et c’est vraiment très excitant pour la suite. »
Grade V - Michèle George (en selle sur Best of 8). BEL. 77.080
« J’aimerais commencer par féliciter l’organisation : j’étais ravie, c’était exceptionnel ! Durant ces trois jours de compétition, je me suis vraiment sentie dans une bulle de championnat. Lorsque nous rentrons sur le rectangle, il y a beaucoup de mouvements, c’est tellement grand, et tout est tellement parfait ! Ma jument a ressenti cette ambiance de championnat et pour être très honnête et transparente, je dois bien reconnaître que ne m’y m’attendais pas. Best of 8 est une jument très sensible. Ça a été compliqué de gérer ses émotions, trouver le bon rythme mais ça m’a permis de faire un super entrainement pour la suite. Et la suite, ce sont évidemment les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. »
Grade III - Rebecca Hart (en selle sur Floratina). USA. 79.807
« J’ai passé trois jours absolument fantastiques. L’accueil a été très chaleureux, les installations et le site sont incroyables. L’ensemble des cavaliers américains a particulièrement apprécié que tout soit si simple, dès notre arrivée. Nous restons en Europe six semaines puis rentrerons aux Etats-Unis. En juin, la sélection pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sera annoncée et les cavaliers retenus reviendront alors. Durant ces six semaines, nous participerons notamment à un autre concours international en Allemagne, à Mannheim ; nous aurons ensuite trois semaines off et un dernier rendez-vous déterminant pour la sélection à Hagen. »
« Flora s’est sentie particulièrement bien sur cette carrière du Printemps des Sports Équestres et la connexion entre nous a été vraiment optimale. C’est précieux : vous savez, vous êtes parfois tellement concentré sur votre équitation que vous oubliez de profiter du moment. Ça n’a pas été le cas du tout ici, durant ces trois jours. J’ai vécu des choses très fortes. »
Grade II - Fiona Howard (en selle sur Jagger). USA. 76.613
« Je suis très satisfaite du travail accompli avec Jagger, qui est un cheval très particulier pour moi. La connexion a été parfaite et j’ai parfaitement ressenti, au milieu de cette grande piste, qu’il allait tout donner et grandement me faciliter la tâche. Ce concours du Printemps des Sports Équestres a constitué une superbe préparation en vue de la grosse échéance de l’année. »
Grade I - Marie Vonderheyden (en selle sur Bombastic d’Arion). FRA. 71.733
« Mon cheval a été au top, le concours s’est très bien passé. J’arrive des Etats-Unis où nous bénéficions de températures plus élevées. Heureusement, la fraicheur de Fontainebleau ne m’a pas posé de problème durant nos reprises. Je craignais que cela me fasse davantage trembler encore, comme cela peut parfois être le cas. J’ai cherché au maximum à maintenir une belle activité, une belle énergie, et de la conserver sur chaque mouvement, tout au long des reprises. »





Le Grand Prix
On attendait la Britannique Charlotte Fry, troisième meilleure cavalière au monde, dans ce CDI 5* du Printemps des Sports Équestres. Le Grand Prix Cheval TV revient finalement à la Néerlandaise Emmelie Scholtens et son Indian Rock, qui s’imposent sur une moyenne de 75.478. L’actuelle numéro 9 mondial, qui déroulait ce matin l’un de ses meilleurs Grands Prix, devance Lottie Fry et Everdale, deuxièmes ex-aequo avec la meilleure Française au classement mondial, Pauline Basquin. La cavalière du Cadre Noir de Saumur, aux commandes de son fidèle Sertorius de Rima Z IFCE, quitte la piste sur un record personnel : 73.543 ! Quatrième discipline présentée à son meilleur niveau dans cette troisième édition du Printemps des Sports Équestres de Fontainebleau, le dressage se poursuit demain, avec le Grand Prix Freestyle, en musique.
Elles se livrent:
Emmelie Scholtens (NED), 1re avec Indian Rock - 75.478
« Indian Rock était dans une forme et dans un feeling vraiment exceptionnels. Je pense que nous signons ensemble l’un de nos meilleurs Grand Prix. Et même à l’issue de la remise des prix, on voit bien qu’il a l’air toujours aussi frais et enthousiaste. C’est pour moi le principal. Avec le résultat en piste, bien évidemment (sourire). C’est un tout ! Et je dois bien admettre que je ne peux pas être plus fière ! J’aime vraiment monter la reprise libre en musique, je crois que le cheval aime ce test également : j’ai donc hâte d’être à demain.
Les Jeux ? Bien sûr que j’y pense, mais tout peut arriver ! Pour autant, je sais qu’Indian Rock est très solide, c’est vraiment un cheval sur lequel on peut compter, et c’est très important. D’autant que nous évoluons ensemble depuis qu’il a trois ans : le couple est solidement formé. Je suis donc confiante même si je sais parfaitement qu’il ne faudra rien lâcher.
C’est la première fois que je participe au CDI 5* du Printemps des Sports Équestres et j’aime déjà beaucoup ce concours. Il y a beaucoup d’espace, tout est très simple : parfois, on remarque qu’il y a des chevaux un peu partout, mais ça ne dérange pas Indian Rock. Il a adoré pouvoir aller marcher dans la forêt. Je crois qu’il se sent parfaitement bien ici ! (sourire) »
Pauline Basquin (FRA), 2e ex-aequo avec Sertorius de Rima Z IFCE - 73.543
« Je suis ravie ! Sertorius de Rima Z IFCE était vraiment très relâché et très facile à monter, il était très avec moi. Il a regardé un peu la piste en faisant le tour avant notre entrée sur le carré, mais ensuite, il était vraiment là pour moi, il ne regardait plus rien. Comme d’habitude, il était très concentré. En ce moment, je le sens vraiment plus relâché : on a bien travaillé cet hiver sur le galop pour gagner en qualité et ça commence à venir en piste. Je n’arrive pas encore toujours à le faire bien piaffer comme il peut le faire à la maison mais il est aussi en progrès. On sait que ce n’est pas son point fort mais ça vient. Tranquillement. »
Le Grand Prix Freestyle !


S’incliner sur une bataille, gagner la guerre. Deuxième hier dans le Grand Prix Cheval TV du CDI 5* du Printemps des Sports Équestres, la Britannique Charlotte Fry, actuelle troisième meilleure cavalière au monde dans sa discipline, remporte aujourd’hui le Grand Prix Libre en musique, parrainé par la région Île de France, presented by Cheval TV. Aux commandes de son étalon Everdale, l’amazone de vingt-huit ans, championne du monde en titre, retrouve la plus haute marche du podium et s’impose notamment sur sa principale challengeuse, la Néerlandaise Emmelie Scholtens, deuxième avec Indian Rock, dont l’étalon a aujourd’hui sans doute été moins précis que son concurrent anglais. À la troisième place, la Française Pauline Basquin a impressionné et confirmé la régularité des résultats obtenus avec son Sertorius de Rima Z IFCE ces dernières semaines.
Ils l’ont dit
Charlotte Fry (GBR) - 82.340 avec Everdale
« Hier, Everdale était trop plein d’énergie. Il était sans doute trop enthousiaste. Aujourd’hui, il était bien plus détendu et concentré, ce qui nous a permis de présenter une reprise très bonne, je pense. Ça fait du bien de revenir sur la piste et de le sentir relâché. Je suis vraiment très heureuse de remporter ce Grand Prix Freestyle à Fontainebleau, après notre victoire ici même l’an dernier. C’est vraiment un concours que j’affectionne, très bien organisé, qui offre une ambiance particulièrement chaleureuse. »
« Glamourdale va très bien. Nous l’avons préservé en vue de la saison outdoor et il s’est consacré à sa carrière d’étalon cet hiver. Il sera de retour à la compétition dans quelques semaines pour se préparer en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. »
Emmelie Scholtens (NED) - 81.815 avec Indian Rock
« J’ai vraiment beaucoup aimé ce concours 5* du Printemps des Sports Équestres. Dans le Grand Prix d’hier, j’ai vraiment eu un super feeling sur Indian Rock. Aujourd’hui, peut-être était-il un peu plus fatigué, mais ça arrive avec les chevaux (sourire). D’un point de vue général, bien sûr que je suis ravie de mon week-end ici à Fontainebleau. »
Pauline Basquin (FRA) - 79.890 avec Sertorius de Rima Z IFCE
« Je suis également ravie. Sertorius montre une belle régularité sur l’ensemble des derniers concours. Aujourd’hui, il était encore très présent, très avec moi, facile à monter. Je suis très fière de lui : il sait être là pour moi en piste. »
Raphaël Saleh, président du jury
« Nous avons vu que les chevaux travaillaient bien avec leurs cavaliers. On peut également noter une progression dans leur évolution. C’est très positif, à l’approche de la grande échéance de l’année que sont les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. »
Jean Morel - Sélectionneur et chef de l’équipe de France de dressage
« Nous avions décidé de démarrer ici, sur ce CDI 5* du Printemps des Sports Équestres, les sélections pour les Jeux olympiques. Ce concours présente des conditions que nous allons retrouver à Versailles. C’était un concours délicat à monter, avec du vent, des drapeaux qui bougent et très intéressant puisque nous avons pu observer comment se comportaient les chevaux. Pauline (Basquin, ndlr) monte en sécurité, nous sommes de plus en plus sûrs de ses points ; elle réédite aussi bien dans le Grand Prix que dans la Libre en musique ; elle ne fait plus de fautes. Il va désormais s’agir de voir comment nous pouvons aller chercher des points supplémentaires. La course à la sélection vient d’être ouverte ; grâce au Printemps des Sports Équestres, nous avons pu avoir cinq cavaliers dans un CDI 5* : c’est très important et ce n’est pas si souvent le cas. »
Sylvie Robert - Présidente de GL events Equestrian Sport, organisatrice du Printemps des Sports Équestres
« Je tiens tout d’abord à remercier la Fédération Équestre Internationale, la Fédération Française d’Équitation et l’ensemble des partenaires qui nous accompagnent sur ce Printemps des Sports Équestres. Cette année, l’événement constitue une préparation des équipes pour les épreuves d’équitation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Ce CDI 5* parrainé par la région Île-de-France, présenté by Cheval TV, est un test central dans notre compétition : nous sommes ici en présence des cavaliers olympiques, notamment les cavaliers français de la longue liste en lice pour la sélection finale, également d’une partie du jury qui officiera cet été à Versailles, dont Raphaël Saleh, qui sera le président du jury. Il y avait énormément de public ce matin à Fontainebleau et cela nous réjouit bien entendu de présenter le dressage à son meilleur niveau dans de telles conditions. »
Les jeunes s'inspirent !
De façon à offrir l’opportunité aux cavaliers les plus aguerris, ceux engagés dans le CSI 5*, de donner de l’expérience à leurs jeunes chevaux, le Printemps des Sports Équestres propose des épreuves destinées aux montures de sept et huit ans. Ce matin, se couraient les Finales de ces CSIYH 1*, qui ont souri au Belge Nathan Budd, qui s’impose dans les sept ans aux commandes de H’Aubigny de Talma, et de l’Allemande Kendra Claricia Brinkop, victorieuse dans les huit ans avec Lot Sport.
Ils l’ont dit:
Nathan Budd (BEL):
Je suis très heureux de cette victoire ! Je dois aussi reconnaître que ça me fait tout particulièrement plaisir de gagner ici : le Printemps des Sports Équestres est un concours qui me tient à cœur depuis son lancement et je suis honoré de la confiance que m’accorde Sylvie Robert, présidente de GL events Equestrian Sport, organisatrice du Printemps des Sports Équestres. Je suis ravi de mon cheval H’Aubigny de Talma qui m’épate de concours en concours ; il n’arrête pas de performer. Pour le futur, c’est assez encourageant. Nous l’avons acheté à trois ans et on a pris le temps, avec mon cavalier, de le mettre gentiment en route. Je l’ai repris au début de cette saison pour essayer d’en savoir un peu plus. Et il ne fait qu’évoluer. Le projet est donc de continuer à le faire grandir : je pense qu’il a vraiment beaucoup de potentiel. Il est très rapide, on l’a vu aujourd’hui, il a beaucoup de moyens et il est très respectueux : c’est vraiment un cheval d’avenir. Aussi, ce qui est génial avec ce cheval, c’est qu’il s’amuse, il prend plaisir à bien faire. Pour moi, c’est l’une des meilleures qualités qu’on peut trouver chez un cheval.
Kendra Claricia Brinkop (GER):
Je suis vraiment très très heureuse ! Mes deux chevaux engagés dans cette épreuve, Lot Sport et Quercus van den Oude Eik, ont très bien sauté : avec le premier, je remporte la Finale et avec le second, je termine sixième (sourire). Avec Quercus, je terminais déjà deuxième hier et nous étions sans-faute le premier jour. Depuis le début du concours, je sens que mes chevaux sont en grande forme. Je savais donc que je pouvais me permettre de prendre des risques sur cette Finale et jouer la victoire. Je suis ravie ; le concours est vraiment formidable, je passe un excellent moment. Lot Sport n’est pas arrivé dans mon piquet depuis très longtemps ; il s’agit en fait de notre deuxième concours ensemble, après un concours en Espagne en début de l’année où il s’est parfaitement comporté sur 1,45m. Entre les deux concours, je l’ai laissé un peu souffler : je crois qu’il a montré que ce break a été bénéfique (sourire). Il n’a que huit ans, il a une marge de progression importante et j’espère bien le voir dans les épreuves du CSI 5* ici l’an prochain (sourire).
Les Finales des sept et huit ans.
Les Masters Pro Elite !
Un Championnat Olympien !
Cet après-midi, se jouait la finale du championnat de France Pro Élite Master Pro de Fontainebleau, organisé dans le cadre du Printemps des Sports Equestres. Dans la catégorie reine du saut d’obstacles français, Cédric Hurel et Fantasio Floreval Z s’adjugent l’or devant le n°7 mondial Simon Delestre, associé pour la première fois à Kinmar Agalux. Alix Ragot et KS Carat complètent le podium.
Le Francilien Cédric Hurel a cet après-midi pris sa revanche sur l’an dernier, où il était bien parti mais avait été malheureux en finale, déjà associé à Fantasio Floreval Z. Le cavalier, installé à Gambais (78), a aujourd’hui mené son hongre de quatorze ans au titre tant convoité de champion de France, achevant les trois tours que comptait ce Championnat de France avec seulement un petit point ! Une belle histoire pour ce couple, septième après le premier jour et régulièrement classé jusqu’à 1.60m à l’international : “Nous avons acheté Fantasio à neuf ans, à l’origine pour évoluer sur 1.30m avec ma femme. Il s’est dévoilé pour finalement atteindre le haut niveau. C’est un cheval attachant, très respectueux, avec du caractère mais du cœur et de la volonté. Je suis à son écoute pour pouvoir évoluer à ce niveau dans la durée.”
Cédric Hurel succède ainsi à Edward Levy, sacré l’an passé avec Broadway de Mormoulin. Le Francilien remporte des sélections en CSI 5*.
La réaction de Cédric Hurel, champion de France Pro Élite
“L’année dernière, nous étions bien partis avant de connaître une mésaventure. C’est comme une revanche, je prenais ce championnat à cœur avec l’envie de monter sur le podium et rectifier ce qui c’était mal passé. J’ai pris la Chasse du premier jour comme une épreuve de vitesse et la finale comme un Grand Prix 4*. Dans ma tête, je n’ai pas pensé à ce qu’il s’est passé en 2023. Ce championnat de France est magnifique, tout le monde est là, entre les différents championnats plus le CSI 5* qui amène des cavaliers étrangers. Cela redonne des couleurs au Master Pro, ce fonctionnement est une bonne idée pour le redynamiser. Bravo à Sylvie Robert et à toute l’équipe de GL events Equestrian Sport.”
La réaction de Simon Delestre, vice-champion de France Pro Élite
“ Kinmar Agalux est une jument que j’ai montée pour la première fois hier lors de la Chasse. Elle a de l’expérience puisqu’elle est qualifiée pour les Jeux olympiques avec sa cavalière et propriétaire thaïlandaise. Cette dernière est blessée donc elle m’a demandé de tenir sa jument en forme en vue d’une potentielle participation à Versailles. Elle m’a donné les boutons et je l’ai donc découverte en piste. C’est une jument d’exception ! Elle est prête à sauter n’importe quel concours, mais nous n’irons pas sur herbe car elle est déférée. Nous serons au CSI 5* de Windsor (GBR) et nous réfléchirons pour la suite.”
La réaction d’Alix Ragot, médaillé de bronze
“KS Carat n’est pas dans mes écuries depuis très longtemps. C’est un cheval sur lequel je mise et le résultat aujourd’hui prouve qu’il a les moyens d’atteindre les objectifs que je me fixe cette année. J’aimerais participer à des Coupes des nations et des CSI 5*.”
Le mot de Sophie Dubourg, directrice technique nationale de la Fédération Française d’Equitation
“Le Printemps des Sports Equestres crée une émulation avec beaucoup de cavaliers de renommée internationale et nationale. Nous sommes ravis, avec le président Serge Lecomte, les élus et tous les staffs techniques, de la pérennisation de l’événement. Ces trois dernières années, nous avons vu de beaux podiums. Cela est de bon augure pour les années à venir.”
Le mot de Sylvie Robert, présidente de GL events Equestrian Sport
“Je remercie Serge Lecomte, le président de la FFE, et son équipe pour la confiance témoignée depuis tant d’années. Nous organisons main dans la main de beaux événements internationaux dont les prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, pour lesquels GL events est en groupement avec la FFE. Le Printemps des Sports Equestres est une répétition générale avant cette échéance, avec pour la toute première fois la présence cette semaine de toutes les disciplines : para-dressage, concours complet, dressage et saut d’obstacles. C’est une bonne chose d’associer le Master Pro de saut d’obstacles à cette compétition : j’ai l’impression que les cavaliers nationaux participent à cette grande fête olympique.”





Le CSI aux allures de Paris 2024 !
Un début aux couleur de la Mannschaft.
Les choses (très) sérieuses ont commencé dans le CSI 5*du Printemps des Sports Équestres, sur le Grand Parquet de Fontainebleau. Première grosse épreuve du week-end, le Prix Audevard sur 1,55m a sacré un couple aux multiples victoires, que nous n’avions pas vu réuni depuis la fin de l’été dernier. Toute en fraîcheur, Killer Queen VDM offre à son cavalier Daniel Deusser une entrée en matière pour le moins enthousiasmante. Le parcours des chefs de piste Grégory Bodo et Santiago Varela Ullastres a souri aux Allemands : derrière son compatriote, Kendra Claricia Brinkop, sur Do It Easy, occupe la deuxième place, devant l’Irlandais Mark Mcauley, troisième, associé à GRS Lady Amaro. Premier cavalier tricolore au classement, le Francilien Grégory Cottard, en selle sur sa Bibici, est cinquième.
La parole à Daniel Deusser :
« Killer Queen VDM n’a pas encore participé à de nombreux concours cette saison : nous avons redémarré à l’occasion du Sunshine Tour, puis avons enchaîné sur deux semaines à Saint-Tropez Gassin. En fait, il s’agit de la première épreuve d’un CSI 5* depuis sa reprise et je suis très heureux qu’elle puisse aussi bien s’en tirer. Peut-être d’ailleurs est-elle un peu trop fraîche et combative pour une épreuve comme celle-ci (rire). Je vais peut-être l’économiser demain et nous ressortirons dimanche. J’hésite encore… Ma seule certitude est qu’elle sortira dimanche. »
« Il y avait quelques options de foulées sur ce parcours, ce qui est toujours pour moi un avantage étant donné qu’elle a une grande foulée. Je ne peux pas dire que j’entrais en piste avec le projet de gagner, mais dès les trois premiers sauts, j’ai bien remarqué que c’était sans doute le jour de tenter quelque chose. »
« Physiquement et dans son mental de guerrière, Killer Queen est largement prête à sauter dimanche. Il nous faudra toutefois mesurer où nous en sommes ensemble, en termes de contrôle par exemple : comme je le disais, c’était aujourd’hui son grand retour à ce niveau, et ce serait formidable de performer dimanche, mais je devrais composer avec sa fraîcheur.
Cela faisait un certain nombre d’années que je n’étais pas venu à Fontainebleau ; la dernière fois, c’était encore sur l’herbe et j’espère que nous pourrons bientôt resauter sur le Grand Parquet. Mais je dois reconnaître que je suis très impressionné par la métamorphose du site à l’occasion du Printemps des Sports Équestres ! Les deux carrières en sable sont formidables ; cet après-midi, avec le soleil et le public, on ne pouvait pas rêver mieux. »
L'Allemagne continue sa rafle !
Déjà vainqueur de l’épreuve majeure d’hier, l’Allemand Daniel Deusser s’impose aujourd’hui encore, dans le Prix Communauté d’Agglomération du Pays de Fontainebleau, sur le site du Grand Parquet, cette fois aux commandes de son expérimenté étalon, Scuderia 1918 Tobago Z. Et comme hier, le podium de cette épreuve majeure du jour échappe de peu aux cavaliers tricolores : meilleur Français, Kevin Staut, associé à Beau de Laubry Z est quatrième, derrière l’Irlandais Mark McAuley sur Destinées de Vains, troisième, et le Colombien René Lopez Lizarazo, deuxième avec Londina.
La parole à Daniel Deusser (GER) :
"Comme Killer Queen hier, Scuderia 1918 Tobago Z a sauté de plus petites épreuves dernièrement. Mais dans une épreuve comme celle-ci, avec une deuxième manche qui intègre un demi-tour avant un vertical, il faut pouvoir compter sur toute l’expérience d’un cheval mature. Je suis évidemment ravi du résultat d’aujourd’hui. C’est la plus grosse épreuve à laquelle il a participé ces dernières semaines et c’est très encourageant de le voir s’imposer. Il a seize ans, je vais choisir précisément les concours sur lesquels nous nous rendrons ensemble ; mais s’il continue de performer comme aujourd’hui, s’il garde la santé, tout est envisageable. Je vais avancer semaine après semaine et espérer qu’il garde cette forme. Je suis vraiment très heureux de compter Tobago dans mon piquet même si je ne peux pas cacher que je suis aussi ravi d’autres montures, comme Gangster v/h Noddevelt et Otello de Guldenboom dont j’ai été très satisfait à Mexico et Miami. Je dispose donc actuellement de quatre chevaux pour les grosses épreuves ce qui constitue un très beau piquet. Sans compter deux jeunes qui ont peut-être encore besoin d’une ou deux années, mais qui prennent également un joli chemin."



L'immense foule réunie sur le Grand Parquet de Fontainebleau cet après-midi, à l'occasion de la clôture de la troisième édition du Printemps des Sports Equestres, avait rendez-vous avec du grand sport. Du très grand sport. A l'issue d'une semaine de compétition qui faisait office, pour l'équipe de GL events Equestrian Sport, organisateur de l'événement, de préparation opérationnelle des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 dont elle aura la charge dans quelques semaines, le Grand Prix GL events du CSI 5* a tenu les milliers de spectateurs en haleine. Jugez plutôt. Pendant la majeure partie du tour initial, la plus jeune cavalière du concours, l'amazone du Liechtenstein Jennifer Hochstadter, en selle sur Golden Lady, a été la seule à signer un sans-faute dans le temps imparti par le binôme de chefs de piste qui officiera cet été dans les jardins du château de Versailles, le Français Gregory Bodo et l'espagnol Santiago Varela. Longtemps, très longtemps, le public s'est demandé si barrage il allait y avoir. La réponse est venue du Français Aurelien Leroy qui, aux commandes de Croqsel de Blaignac, rejoignait la cavalière pour un deuxième tour qui les departagera. L'idole suisse Steve Guerdat, le champion olympique de 2012, champion d'Europe en titre, allait bientôt les rejoindre, associé à Dynamix de Belheme.
Dans ce barrage à trois, l'expérience a parlé : malgré leurs deuxièmes tours parfaits, l'Helvète devance ses deux concurrents au chronomètre. Fidèle du rendez-vous bellifontain depuis son lancement en 2022, Steve Guerdat clôt le Printemps des Sports Équestres 2024 avec la manière et donne désormais rendez-vous au public français à Versailles. D'une ville royale à l'autre...
Ils s'expriment :
Steve Guerdat (SUI) – 1er avec Dynamix de Belheme – 0/0/39.28
« Dynamix montre une régularité depuis qu’elle a commencé les concours. C’est une jument qui a toujours été parfaite, qui a toujours sauté sans-faute dans toutes les catégories d’âge et d’épreuves.
Elle est en pleine forme. Elle a eu une longue pause après Genève l’année passée, elle a couru quelques petites épreuves en Espagne en début d’année, a participé au concours de ‘s-Hertogenbosch puis de nouveau a été de repos. On peut dire qu’elle m’a surpris ce week-end : je ne l’attendais pas aussi étincelante, je pensais qu’il lui manquait encore un ou deux concours avant d’être dans une telle forme. Ça nous met en confiance. »
« La qualité d’un concours n’est pas une question d’étoiles. J’étais déjà présent sur le Printemps des Sports Équestres lorsque le concours était labellisé 4* : tout ici est super et je suis juste très impatient de pouvoir sauter sur l’herbe du Grand Parquet (rire). Un grand coup de chapeau et un grand merci à l’organisation. C’est une chance de pouvoir compter sur de tels organisateurs qui pensent au sport avant tout. Nous en avons vraiment besoin. »
« Le parcours initial était super, je l’ai dit dès la reconnaissance. Nous sommes habitués à ce genre de brio de la part de ces chefs de piste, reconnus pour être les meilleurs. J’étais très nerveux, comme je ne l’avais pas été depuis longtemps. Ce n’était pas à cause du parcours : à ‘s-Hertogenbosch, avec Dynamix, nous avions très bien sauté le vendredi mais je me suis loupé le dimanche ; elle n’a participé à aucun concours depuis, je suis resté sur ce souvenir, d’où ma nervosité. Elle a de telles qualités qu’elle m’a rendu la vie très facile, sur ce parcours très agréable à monter. »
Aurélien Leroy (FRA) – 2e avec Croqsel de Blaignac – 0/0/39.91
« C’est un honneur de terminer deuxième derrière Steve Guerdat. Je suis très heureux, mon cheval était vraiment super aujourd’hui ! L’année dernière, il a signé un bon début de saison et pour plusieurs petites raisons, certainement par ma faute, le cheval était vraiment moins bien en deuxième partie. Nous avons donc décidé de lui laisser une longue pause et puis, j’ai élaboré un programme qui me semblait idéal pour tenter de l’amener ici, si j’avais la chance d’être retenu. Ça a été le cas et
j’en suis ravi. »
« J’ai essayé d’être le plus possible concentré sur moi-même et sur mon cheval. Je sais que si je ne fais pas trop d’erreur, alors mon cheval n’en commet pas non plus : il est super ! Je trouve que le parcours initial était délicat mais j’avais mon plan en tête, j’ai un peu regardé l’épreuve mais je ne me suis pas occupé du nombre de sans-fautes. J’ai essayé de rester centré sur mon ressenti, j’avais un super sentiment au paddock, et le cheval a répondu présent. »
Jennifer Hochstadter (LIE) – 3e avec Golden Lady – 0/0/42.61
« Nous avons commencé la saison à Doha avec ma jument qui a été du début à la fin irréprochable. Elle m’apprend énormément et j’ai une chance énorme de l’avoir à mes côtés. Tout était réuni aujourd’hui pour pouvoir viser une performance : je sais qu’elle en est capable et qu’elle me donnerait tout. Je ne m’y attendais pas du tout. C’est encore très spécial pour moi : il s’agit de mon premier podium sur un CSI 5*, je profite encore, je ne suis pas encore redescendue. Je suis en tout cas très fière de ma jument, et de l’équipe qui nous entoure. »
« Je savais, dans le barrage, que ça allait être difficile pour moi d’être compétitive en termes de vitesse. J’ai eu tendance à mal gérer la pression sur les derniers barrages auxquels j’ai pris part. Mais aujourd’hui, j’ai gardé le rythme et la confiance, et ma jument m’a portée. »
Santiago Varela Ullastres – Co-chef de piste
« Je tiens à féliciter les cavaliers et surtout les deux jeunes cavaliers, Aurélien et Jennifer, en leur assurant que d’être aussi prêt de Steve, dans la performance, c’est déjà un exploit ! (sourire) Tous les chevaux ont très bien sauté. Le parcours était délicat, technique, mais fair pour les chevaux. Il pouvait convenir à tous, et c’est le principal. »
Grégory Bodo – Co-chef de piste
« Au vu des résultats, des statistiques et de ce qu’on a vu des chevaux, il y a eu beaucoup de fautes sur des verticaux, des petites fautes donc, qui n’ont pas mis les chevaux à l’effort. Les chevaux n’ont pas été poussés dans des retranchements, notamment sur des oxers. C’était un parcours qui demandait de la malice, une certaine dextérité, notamment en termes d’équilibre. C’est là qu’il y a eu des petites fautes, légères, à gauche, à droite. »
Sylvie Robert – Présidente de GL events Equestrian Sport – Organisatrice du Printemps des Sports Équestres
« Je remercie chaleureusement la Fédération Équestre Internationale, la Fédération Française d'équitation et l'ensemble des partenaires publics et privés pour la confiance qu'ils nous témoignent. Sans eux, nous ne pourrions pas organiser de tels événements, au service du sport."
« Nous étions dans une répétition générale, ici, sur le Printemps des Sports Équestres, pour les quatre disciplines olympiques et paralympique. Dans les CDI et CSI 5*, nous avons vu les meilleurs cavaliers du monde. Je les félicite et remercie particulièrement l’immense champion qu’est Steve Guerdat, qui nous est fidèle depuis le lancement du concours, il y a trois ans. Bravo également à Jennifer : c’est une mission que nous nous fixons, d’accompagner la jeunesse, de donner l’occasion à des jeunes de prendre part à de telles compétitions. C’est très important pour moi. Nous avons assisté cette semaine à du très beau sport, c’est vraiment ce qui compte. »
« J'ai une pensée toute particulière pour la formidable équipe qui m'entoure et qui a cette semaine fourni un travail extraordinaire. En douze mois, cette équipe aura produit deux éditions d'Equita Lyon, le salon du cheval de Lyon, le Printemps des Sports Équestres, le Saut Hermès au Grand Palais éphémère pour le compte de la maison Hermès, et bien évidemment les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Ils avancent avec un professionnalisme et une passion que je tiens ici à saluer.»
Un Grand Prix à l'envergure des objectifs !







