Juliette Faligot
Pouvez-vous nous raconter votre évolution équestre, de toute petite à aujourd'hui ?
Je m’appelle Juliette Faligot, je suis cavalière professionnelle installée dans les écuries familiales à Bailleul dans les Hauts de France.
Quelle est votre plus grande fierté ? Et au contraire, votre plus grande déception?
Ma plus grande fierté est d’avoir réussi à rester humble et à ne pas changer d’état d’esprit, même en accédant au sport de haut niveau.
Je n’ai pas vraiment de regrets, les décisions que j’ai prises au fil des années se sont avérées correctes ou m’ont servi de leçon.
Pouvez-vous nous raconter votre évolution équestre, de toute petite à aujourd'hui ?
C'est Véronique, ma maman cavalière amateur en saut d’obstacles, qui m’inscrit naturellement dans un centre équestre à Frelinghien (59) à l’âge de 2 ans et demi. D’abord cavalière à poney je passe à cheval à 10 ans et je me prends au jeu des compétitions. En 1999, mes parents créent une écurie de propriétaires à Bailleul (59). La structure s’agrandit et s’organise, puisque mes parents dirigent les écuries de la Blanche, je gère l’écurie de compétition et ma sœur Marion développe la médiation avec les équidés.
Quel est le cheval qui vous a le plus marqué dans votre carrière ? Ou ceux en qui vous croyez beaucoup ?
Arqana évidemment, mais sans parler d’elle, c’est sûrement Hezer de Bréotière avec qui j’ai été championne de France jeune Cavalier en 2006, ou Chelana Z, avec qui j’ai fait mes premiers 3 étoiles.
Quels sont vos objectifs pour l'année 2024 ?
J'ai pour objectif de continuer à amener mes chevaux vers le haut sport, et faire évoluer nos jeunes pour qu’ils prennent le relai en temps voulu.
Quel est votre secret pour rester toujours aussi performante ?
La remise en questions permanente, le travail et l’entraînement. Il n’y a pas de secret, il faut continuer d’évoluer, de s’instruire et d’apprendre.




©Solenn Meulemans/PSV
En ce moment, quels sont les chevaux ou cavaliers, qui tournent au plus haut niveau, que vous admirez énormément ?
Évidemment, la star du moment Julien Epaillard, j’aime l’efficacité et la rapidité de son équitation ainsi que la façon dont il travaille ses différents chevaux.
Je suis également admirative de Mr John Whitaker, qui nous a encore prouvé qu’il avait sa place dans le haut niveau fin décembre en remportant la 6 barres de Londres.
Comment décririez vous l'équitation au grand public ? Et pouvez-vous expliquer, pour le grand public, les raisons pour lesquelles l'équitation est un sport ?
Au grand public, je décrirai l’équitation non pas comme un sport, mais comme un sport passion. Je m’explique, s’il fait beau, s’ il pleut, s'il neige, si l’on n’a pas envie ... les chevaux nécessitent des soins et ne peuvent pas rester au placard comme une paire de running, une tenue de danse ou un vélo ! C’est un réel engagement, car on dépend d’un être vivant, qui dépend également de nous. On a cette chance de pouvoir créer un lien avec l’animal, mais ce lien s’entretient et se soigne.
Interview réalisée le 4 janvier 2024, depuis Arqana est passée sous la selle de John Whitaker, l'anglais, en vue des Jeux de Paris 2024
Quel est votre concours préféré ou celui auquel vous rêvez de participer ?
J’ai adoré la Baule, ce terrain est vraiment mythique, j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir concourir dessus. Celui auquel je rêve de participer, on va dire Los Angeles !
Il y a de nombreux débats sur les changements apportés par la FEI. Quel est votre opinion face à ces changements, le format trois cavaliers aux J.O. et la Ligue des Nations ?
Je ne porte pas vraiment de jugement face aux changements apportés, c’est trop nouveau pour pouvoir dire si c’est un meilleur format ou non. On verra bien avec le temps. Je suppose qu’il doit y avoir des justifications.
Les Jeux de Los Angeles sont-ils envisageables pour vous ?
Je pense que tout est envisageable du moment que l’on s'en donne les moyens. C’est toujours un objectif, seul l’avenir nous dira si il était réalisable.